Live

At not even 30 years old, the saxophonist and composer Ludovic Ernault has already created an individual musical universe for himself. Having been deeply immersed very early on in the music of Lennie Tristano and Lee Konitz, and fascinated by Thelonius Monk, he also engaged with more contemporary influences such as Mark Turner and Ben Van Gelder. From all these influences he forged his own personal synthesis.

As a composer, Ludovic Ernault is one of the few musicians today who believe that harmony, far from being an overly explored territory, is home to undiscovered and colourful beings, if only you take the time to look under unturned rocks. This unique point of view is reflected throughout the compositions featured on this album.

Listening to him on the alto saxophone you can of course pick up on the impact of Lee Konitz, but also many other influences : the lyrical arpeggios of Mark Turner, a subtle vibrato, infinite dynamics. His mastery of tone is most striking: large and rounded in the middle range, with an encapsulating softness, and an entire palette of delicate bursts in a higher range that give his playing an emotional intensity. Ludovic Ernault is without a doubt a musician that prefers to suggest rather than to underline.

All the previous characteristics that could be appreciated in his previous album Dreamland can be found in this new opus. Ludovic has chosen to surround himself with the same team of talented musicians (Enzo Carniel, Simon Bernier, Florent Nisse), only this time the album is a live recording of the performance that took place at l'Espace Sorano in Vincennes, France in February 2019. The recording completes the portrait of the artist that came across in his previous work as we can appreciate the freedom and spontaneity with which he plays. On the evening of this recording, the planets were evidently aligned. Ludovic Ernault and his partners were inspired, uplifted and at moments in a state of grace. It is definitely the case on the first track, Dreamland, in which Enzo Carniel and Ludovic Ernault delightfully intertwine melodic lines, answering, predicting and anticipating each other. It's a moment in which improvisation edges towards inebriation.

Such moments of grace can be heard throughout the recording. From an analytical view point, Ludovic Ernault makes the most of a rhthym section with incredible groove (for example on Mars), and he makes use of their support in deciding whether to arise from their foundation or to dive into the mass. There are beautiful moments of contemplative lyricism, for example in Reina, a magnificent composition where time seems to stand still. The Ludovic Ernault Quartet is able to create both dense and precise compositions, as well as atmospheres full of mystery, like in Hommages, where Florent Nisse's bass hollows and broadens the space around him. Angels pass by, as so do ghosts. The entire album is imprinted with a rare and precious poetry.

—JF Mondot (Jazz Magazine)

Tracklist

Album details

Press reviews

"C’est en 2019, à l’espace Sorano de Vincennes, que Ludovic Ernault a enregistré ce concert avec son quartet. Le live permet, encore plus que l’enregistrement studio, de saisir la maestria du groupe. Car ce sont bien les interactions qui comptent ici, tant lesintentions mélodiques et rythmiques des membres du quartet sont au service d’un propos commun qui, quelque part, les dépasse. Les solos qui émergent des échanges sont le prélude à autant de mises en abyme poétiques. Entre la quête rare d’un art du contrepoint inspiré par Lee Konitz, les cadences harmoniques décalées qui fleurent bon leur Monk, les arpèges renversants à la manière plus moderne d’un Mark Turner, les titres débordent d’une émotion jazzistique peu commune.

Ainsi notamment de «Mars», fondé sur une grooverie sidérante - mention spéciale pour la rythmique, avec une batterie omniprésente jusque dans les silences et une contrebasse délicatement furtive - ou bien encore d’«Hommages», dont l’introduction semble hantée par le spectre d’un Lennie Tristano, qui fut lui-même le mentor de Konitz: Enzo Carniel y déploie un art de l’évanescence qui conduit le groupe dans une spiritualité sans fard. Parenthèse hors du temps: le duo saxophone/piano, intitulé «Reina», seul titre à n’avoir pas été capté live, déploie des vagues oniriques à même de transporter l’auditoire dans un autre univers. Plus que la simple retranscription d’un répertoire éprouvé en tournée, ce disque est une invitation dans l’imaginaire d’un groupe singulier et novateur dans le paysage européen."

—Laurent Dussutour (Septembre 11, 2022)
https://www.citizenjazz.com
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"Cet enregistrement live du saxophoniste Ludovic Ernault met en avant son talent de compositeur et le soutien remarquable des musiciens de son quartet constitué de Enzo Carniel (piano), Florent Nisse (b), Simon Bernier (dms). S'y révèle un univers musical empreint de poésie et de liberté où plane l'ombre de Lee Konitz et d'artistes contemporains comme Mark Turner. Un vent de fraîcheur soufflait le soir du 21 février 2019 sur la scène de l'Espace Sorano de Vincennes."

—Academie du Jazz (Juin, 2021)
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"Après le remarqué «Dreamland», enregistré en 2016 (Fresh Sound FSNT 580), le grand saut dans le vertige de l'enregistrement 'Sur le Vif', à l'Espace Sorano de Vincennes. Ce qui frappe dès l'abord, c'est cette très forte sensation de GROUPE. Certes le saxophoniste est le leader, et il signe le répertoire, mais tout semble conçu pour être goûté dans la texture collective. On n'est pas dans la logique du soliste accompagné, plutôt dans l'élaboration d'une très savante dramaturgie, où le grand talent de chacun des partenaires peut s'exprimer dans cette logique musicale qui serait une sorte d'idéal de la forme collective. Le saxophone évolue avec une apparente liberté (en fait c'est une expression inspirée autant que nuancée, dans une cadre formel d'une grande mobilité). Un seul titre, Reina, a été enregistré sans public, presque un an après le concert qui forme l'essentiel de ce disque, mais l'esprit demeure le même, celui d'un instant collectif, temps suspendu qui va revivre pour chaque auditeur. On a parlé à propos de ce saxophoniste de l'influence de Lee Konitz et Mark Turner, ce qui est est vérifiable, notamment dans cette sorte de savante liberté qui chemine hors des sentiers battus sans jamais abdiquer la notion de cohérence musicale. On a évoqué aussi Tristano (perceptible justement dans un sens de la forme bien réel, mais sans être prisonnier des codes). Monk aussi, notamment par une certaine liberté dans le choix des intervalles, et dans la façon de subvertir une structure canonique par des tensions harmoniques très acérées. Bref c'est un belle réussite, et qui (c'est le propre des très bonnes musiques) ne livre pas tous ses secrets à la première écoute..."

—Xavier Prévost (26 Juin, 2021)
http://lesdnj.over-blog.com